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  • À la Une: une présidentielle très attendue en Côte d’Ivoire
    « Alors qu’Abidjan vibre au rythme de la campagne, l’arrière-pays bruisse d’amertume, constate Le Point Afrique : entre électeurs désabusés et opposition marginalisée, une colère sourde monte à deux jours maintenant de la présidentielle. » Le Point Afrique qui nous emmène en pays baoulé à 200 kilomètres au nord d’Abidjan : « Son plus éminent représentant n’est autre que Félix Houphouët-Boigny, [qui fut] président de la Côte d’Ivoire 33 ans durant et père de l’indépendance. Son parti longtemps demeuré unique, le PDCI-RDA, jouit depuis toujours d'un ancrage solide au sein des provinces baoulés. Mais, depuis l’invalidation de la candidature du financier Tidjane Thiam par le Conseil constitutionnel, cet électorat ô combien important hésite sur la marche à suivre pour le scrutin du 25 octobre. » Autre opposant écarté : Laurent Gbagbo. « Dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, la frustration des partisans de l’ancien président », titre Jeune Afrique. À Gagnoa, « la ville natale de Laurent Gbagbo, ses proches et les militants de son parti, le PPA-CI, considèrent son absence à la présidentielle du 25 octobre comme une injustice. Certains ont tenté de manifester et ont érigé des barrages, à quelques jours du scrutin ». Laurent Gbagbo dénonce « un coup d’État civil » L’ancien président est sorti de son silence mercredi. Ses propos sont rapportés notamment par le site Ivoire Matin : « “ce qui va se passer le 25 octobre est un coup d’État civil, un braquage électoral“, affirme-t-il. Laurent Gbagbo estime que les conditions d’un vote libre et transparent ne sont pas réunies. Il accuse le pouvoir en place d’écarter volontairement ses adversaires politiques. L’ex-président est aussi revenu sur sa condamnation dans l’affaire du braquage de la BCEAO, prononcée en 2018, alors qu’il était encore détenu à la CPI. Pour lui, cette décision n’était qu’un moyen de l’empêcher de participer à la vie politique : “c’est pour des raisons électoralistes que je suis le seul à ne pas avoir été amnistié“, dénonce-t-il. Laurent Gbagbo a également critiqué l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition, notamment Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, et Pascal Affi N’Guessan, président du FPI. » Agitation et… « Cette prise de position intervient dans un climat politique tendu, relève L’Infodrome, autre site d’information ivoirien. Un climat politique marqué par la contestation persistante du quatrième mandat du président Ouattara. Les appels à une élection “inclusive et transparente“ formulés par la société civile et plusieurs organisations internationales n’ont, pour l’heure, pas été suivis d’effets. À moins de trois jours du scrutin, les manifestations anti-quatrième mandat continuent gagner les villes de l’intérieur du pays et ont déjà fait au moins quatre morts, dont un gendarme. Les principaux partis d’opposition, ainsi que plusieurs organisations de la société civile, dénoncent l’interdiction et la répression des manifestations à travers le pays. » Pour sa part, poursuit L’Infodrome, « le gouvernement a maintenu sa mesure d’interdiction des manifestations publiques, évoquant des questions sécuritaires et de risques de trouble à l’ordre public ». … arrestations Mardi 21 octobre, 32 manifestants ont été condamnés à trois ans de prison ferme, précise Afrik.com. « Ce verdict s’ajoute à une série de condamnations similaires, pointe le site panafricain : la semaine précédente, une cinquantaine d’autres personnes avaient écopé de la même peine. Au total, selon le ministère ivoirien de l’Intérieur, plus de 700 individus ont été interpellés ces derniers jours dans tout le pays. (…) Pour les partis d’opposition, cette vague d’arrestations traduit la volonté du pouvoir d’étouffer toute contestation. » « La stabilité plutôt que sur la casse » Enfin, Le Pays à Ouagadougou, note que « si les partisans de Laurent Gbagbo, de Tidjane Thiam et de Guillaume Soro continuent de battre le pavé de la colère, d’autres opposants ont choisi la carte du réalisme et la voie des urnes. » À savoir, Simone Ehivet, ex-épouse Gbagbo, candidate à la présidentielle, et son allié Charles Blé Goudé : « Ils misent sur la stabilité plutôt que sur la casse, affirme le quotidien burkinabé. Même s’ils ne se font guère d’illusions sur le fait que le résultat du scrutin sera largement favorable à Alassane Ouattara, ils estiment sans doute qu’à défaut d’empêcher le train du pouvoir de rouler, il vaut mieux y trouver une place assise. »
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  • À la Une: la guerre des chiffres au Cameroun
    Qui a remporté l’élection présidentielle du 12 octobre dernier au Cameroun ? Le sortant Paul Biya ou bien l’opposant Issa Tchiroma Bakary ? Les résultats définitifs devraient être connus dimanche ou peut-être même avant. En attendant, chacun donne les siens… En effet, rapporte le site Actu Cameroun, « après la publication des résultats de la Commission nationale de recensement des votes donnant Paul Biya vainqueur de l’élection présidentielle avec plus de 55% des voix, Issa Tchiroma Bakary réplique. L’opposant (…) assure, sur la base de la compilation des résultats de 18 départements représentant 80% de l’électorat, avoir gagné à plus de 54% ». Des Sages inféodés ? Qui a raison ? Qui a tort ? Tous « les yeux sont rivés vers un Conseil constitutionnel qui peine à gagner la confiance », relève Le Journal du Cameroun. Ce mercredi, en effet, la Haute cour va entrer en action. « Le sage Clément Atangana et les dix membres du conseil examineront la dizaine de requêtes introduites au lendemain de la clôture du vote, par des candidats ou des partis politiques. Lesquels requièrent entre autres l’annulation totale du scrutin en raison de multiples irrégularités qualifiées de graves ». Ce sera ensuite « l’étape de la proclamation des résultats du scrutin ». Toutefois, relève Le Journal du Cameroun, « depuis son entrée en matière en février 2018, la juridiction électorale a marqué l’opinion en prenant des décisions pour la plupart défavorables à l’opposition ». Et pour cause, les onze juges du Conseil sont issus « des sphères judiciaires, politiques ou universitaires qui ont, pour la plupart, un lien historique parfois étroit avec le RDPC », le parti au pouvoir. « Cependant, pointe encore le site camerounais, le Conseil constitutionnel reste incontournable, bien malgré tout. Depuis quelques jours, de nombreux appels vont en direction de cette instance, seule compétente, pour qu’elle dise la vérité telle que sortie des urnes ». Petits arrangements ? En attendant, des tractations ont eu lieu en coulisses… C’est ce que dévoile Jeune Afrique. Jeune Afrique qui croit savoir que « de discrètes négociations ont été entamées entre l’ancien ministre et le chef de l’État sortant, via des intermédiaires. C’est notamment par l’entremise du gouverneur de la région du Nord, Jean Abaté Edi’i, que le président Biya a approché Tchiroma Bakary avec une proposition audacieuse : un poste de Premier ministre. La rencontre a eu lieu à Garoua, au domicile de l’ancien ministre, en fin de semaine dernière. En échange de la primature et de la promotion de certains de ses proches dans le gouvernement et l’administration, l’opposant devait accepter de freiner sa contestation électorale. Les émissaires du pouvoir, affirme encore Jeune Afrique, auraient mis dans la balance, en échange d’une reconnaissance par l’opposant de la victoire de son adversaire, une réforme expresse du code électoral, laquelle interviendrait avant les prochaines législatives, prévues en 2026. La proposition a été appuyée par plusieurs diplomates étrangers, favorables à ce que Tchiroma Bakary saisisse cette main tendue et favorise une sortie de la crise électorale qui s’annonce ». Un « plan d’action » ? Toutefois, l’intéressé aurait refusé. « Selon les mots d’un de ses lieutenants, contacté par Jeune Afrique, Tchiroma Bakary considère cette proposition comme une tentative de “neutralisation politique“ de la part de Paul Biya. “Tout ce qu’Issa Tchiroma Bakary exige, c’est la reconnaissance de la vérité des urnes“, affirme encore ce lieutenant ». Bref, « sur le terrain, la tension reste palpable », pointe Jeune Afrique qui affirme que « le camp Tchiroma Bakary prépare un plan d’actions pour “défendre la victoire populaire“ dès la publication du verdict final par le Conseil constitutionnel, qui doit intervenir au plus tard dimanche. Des manifestations de grande ampleur pourraient être déclenchées, malgré l’interdiction de tout rassemblement public par les autorités locales ». Une vraie-fausse rupture ? WakatSéra au Burkina Faso résume la situation avec cette formule : « deux vainqueurs en attendant le Conseil constitutionnel ! » WakatSéra qui émet des doutes sur la véracité de l’opposant. Le site ouagalais rappelle en effet que « Tchiroma Bakary qui se présente aujourd’hui comme adversaire du président Biya, a été, pendant longtemps, son ministre des Transports, ensuite de la Communication et enfin, de l’Emploi et de la formation professionnelle. Sa route ne s’est séparée d’avec celui du pouvoir que quelques mois avant la présidentielle, en juin dernier. Toute chose conclut WakatSéra, qui n’a pas manqué de susciter bien des interrogations et des doutes autour de cette rupture inattendue ! »
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  • À la Une: un nouveau Premier ministre à Madagascar
    « Un Premier ministre issu du secteur privé », pointe L’Express en première page. Herintsalama Rajaonarivelo a donc été nommé hier à la tête du gouvernement par le Président de la Refondation, Michael Randrianirina. « Son nom est connu dans les milieux économiques, précise le quotidien malgache. Il a présidé à plusieurs reprises le Groupement du patronat malgache. Jusqu’à sa nomination, il dirigeait le conseil d’administration de la BNI Madagascar, l’une des principales institutions financières du pays. (…) Sa nomination répond en partie aux revendications du mouvement GenZ, relève encore L’Express, qui réclamait un Premier ministre technocrate et sans appartenance partisane. Herintsalama Rajaonarivelo n’est affilié à aucun parti politique. Le secteur privé accueille également ce choix avec intérêt. Ses représentants espèrent un retour de la confiance entre l’État et les entreprises, ainsi qu’une relance de l’économie. Les difficultés liées à l’eau et à l’électricité sont parmi les dossiers jugés prioritaires, rappelle le quotidien malgache. (…) Le Parlement ouvre aujourd’hui sa deuxième session ordinaire, consacrée à l’examen du projet de loi de finances initiale. Le nouveau Premier ministre est donc confronté à un calendrier serré et à des attentes immédiates ». Objectif : restaurer la confiance « C’est un tournant important dans la vie politique malgache », commente Afrik.com. « En désignant un profil technocrate comme Herintsalama Rajaonarivelo, le régime semble vouloir calmer les tensions et envoyer un signal fort : celui d’une volonté d’ouverture et d’apaisement. Il s’agit également d’une tentative de restaurer la confiance entre les institutions et la jeunesse malgache, particulièrement active et mobilisée sur les enjeux de gouvernance, de transparence et d’efficacité ». Toutefois, tempère Afrik.com, « le climat politique reste tendu, malgré les signaux d’ouverture. Les mouvements citoyens, portés par une jeunesse de plus en plus vigilante et exigeante, continueront de scruter les actions du gouvernement. La transparence, l’éthique et l’efficacité seront les critères majeurs sur lesquels Rajaonarivelo  sera jugé. De nombreux défis l’attendent : redresser l’économie, améliorer les services publics, lutter contre la corruption, réformer l’administration et relancer la confiance des investisseurs, nationaux comme internationaux ». Maroc : les budgets de l’Éducation et de la Santé en hausse Au Maroc, confronté également à une forte pression de la part de la jeunesse, pas de changement au gouvernement mais des mesures budgétaires… « L’Exécutif a mis le paquet dans les secteurs sociaux, relève L’Opinion à Rabat, en mobilisant 140 milliards de dirhams, (soit 13 milliards d’euros) à l’éducation et la Santé, soit un quart de plus qu’en 2025. 27 344 postes budgétaires sont prévus afin de renforcer les ressources humaines dans les deux secteurs, soit 4500 postes supplémentaires. Le budget de la Santé augmente à lui seul de 30% pour atteindre un peu plus de 42 milliards de dirhams (4 milliards d’euros), un niveau historique jamais atteint ».  Rappelons que la génération Z marocaine, le mouvement de la jeunesse contestataire, réclamait plus de moyens justement dans ces domaines de l’éducation et de la santé. Ouverture au monde politique… Par ailleurs, dans le cadre de la réforme électorale, « le gouvernement ouvre la voie aux jeunes candidats indépendants », note Medias24. Le nouveau projet de loi, précise le site marocain, prévoit « une aide directe couvrant 75% des frais de campagne pour encourager les jeunes de moins de 35 ans à se présenter aux prochaines élections, y compris sans l’aval d’un parti politique ». Commentaire de Media24 : « c’est un tournant dans la relation entre la jeunesse et la politique. Depuis des années, les jeunes entendent les appels à s’impliquer sans que ces appels soient suivis d’effets concrets pour les séduire. (…) En autorisant les jeunes à se présenter indépendamment des partis, la réforme leur offre un nouveau canal d’expression. Mais elle pourrait aussi pousser les partis à revoir leur approche : se rapprocher de cette jeunesse, la comprendre, et lui offrir une place réelle au sein de leurs structures.». En attendant, pointe Le Monde Afrique, si le mouvement de contestation s’essouffle dans les rues, « l’expression du mal-être de la jeunesse (marocaine) n’a pas disparu. Il infuse dans les discussions en ligne, tandis que des visages commencent à se détacher dans un mouvement qui revendique ne pas avoir de leader ».
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  • À la Une: prestation de serment à Madagascar
    C’est ce matin que le colonel Randjianirina a été investi président de la Refondation de la République de Madagascar à Antananarivo. Sous l’œil critique de la presse malgache, qui ne cache pas ses interrogations, si ce n’est son pessimisme. « À l’allure où vont les choses, estime l'Express de Madagascar, le courage et la volonté de la GenZ (…) risquent d’être vains (...) outre les revendications sur l’eau et l’électricité, la GenZ voulait changer tout le système politique et la gestion du pays. Or, il est clair qu’elle ne dirige plus la manœuvre et est en train de se faire doubler par les politiciens et les syndicats. La GenZ doit être le leader des décisions et des négociations avec les membres de la Refondation de la République de Madagascar. Toutefois, c’est loin d’être le cas. » Mais rien n’est perdu. C’est en tout cas le point de vue de Madagascar Tribune, selon laquelle « il n’est pas trop tard ». « La Gen Z, forte de ses dernières orientations, doit arriver à parler d’une voix forte et cohérente sur les exigences de sa feuille de route et agir en « garde-fous », car ce n’est pas ce qui manque dans le contexte actuel », ironise Madagascar Tribune. Le journal estime ainsi « que la Gen Z doit agir comme une balise permanente et un lanceur d’alerte s’il n’y a pas de véritable amélioration des pratiques politiques, ou bien encore en cas de dérives et dérapages ». Quelle légitimité ? « La marge de manœuvre de la Refondation de la République de Madagascar, estime ainsi l’Express, semble limitée, entre le désir de tenir les promesses et les revendications sociales des manifestants et les contraintes politiques de toutes parts ». Le journal craint que « l’on retombe fatalement dans les erreurs de 2009 », année lors de laquelle Andry Rajoelina prit le pouvoir. Madagascar Tribune s’interroge, de son côté, expliquant que « l’une des pages Facebook les plus suivies à Madagascar s’est longtemps appelé Tout Sauf Andry Rajoelina ». « Cette posture était légitime en raison des abus du clan politico-mafieux au pouvoir. La question qui se pose maintenant est de réfléchir sur ce "tout" : cela veut-il dire n’importe qui en termes de personnalités, et n’importe quoi en termes de processus ? », précise le journal.  Livre Blanc « C’est hier, que le président Bassirou Dimaye Faye a reçu au Palais de la République le livre blanc sur le massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944 » relate Sénégo. Pour rappel, des tirailleurs africains qui réclamaient leurs soldes de démobilisation ont été massacrés par l'armée française le 1er décembre 1944. Et pour Bassirou Diomaye Faye, précise Dakar Matin, « le Livre Blanc est une étape décisive dans la réhabilitation de la vérité historique ». Toutefois, le président sénégalais a fait part « d’une certaine amertume concernant la coopération attendue de la République française dont la mise à disposition des archives n’a pas toujours été à la hauteur de nos espérances ». Il a par ailleurs « validé la poursuite d’une fouille archéologique sur tous les sites susceptibles d’abriter une fosse commune », précise le Soleil. Il faut dire que 81 ans plus tard, il n’y a pas de consensus entre la France et le Sénégal sur le nombre de victimes de ces massacres. Le Sénégal estime les victimes beaucoup plus nombreuses que ce que reconnaît la France. 
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  • À la Une: l’heure des questions à Madagascar
    Un président en fuite qui crie au coup d’État, un colonel propulsé chef de l’État à la tête d’un Conseil de défense nationale de transition (le CNDT), la Constitution suspendue, ainsi que plusieurs institutions clés. Seule l’Assemblée nationale a été maintenue. « Ce changement brutal suscite autant d’inquiétudes que d’espoirs, constate Midi Madagascar. Une nouvelle page de l’histoire politique de Madagascar s’ouvre. L’avenir dira si elle mènera enfin à la stabilité tant attendue. » En effet, pour l’instant, on est en plein « embrouillamini », pour reprendre le terme utilisé par Aujourd’hui au Burkina Faso. Et « pas évident que la solution réside dans un pouvoir kaki », pointe le quotidien burkinabé qui sait de quoi il parle. La GenZ dépossédée de son combat ? On en est donc au stade des questions. Madagascar Tribune s’interroge : « Comme d’habitude, cette nouvelle transition ne va-t-elle pas servir de gigantesque machine à laver pour procéder au blanchiment de casseroles et de parcours peu reluisants ? Quels sont les points communs avec les coups d’État militaires du Sahel ? Faut-il mettre sur le compte du hasard que quelques drapeaux russes soient apparus lors des manifestations de mercredi dernier ? « Il semble que la GenZ ait juste servi de marchepied, soupire Madagascar Tribune, et se soit fait déposséder de son combat. Pas nécessairement au niveau de la distribution de chaises, car elle n’en a jamais fait un objectif, mais plutôt dans les valeurs pour lesquelles elle a combattu. Il n’est pas évident, poursuit Madagascar Tribune, que la nouvelle nomenklatura (…) ait le profil parfait pour répondre aux aspirations des jeunes à la démocratie, à la bonne gouvernance, au respect de l’État de Droit et à la lutte contre la corruption. Certes, il faut les voir à l’œuvre avant de les juger. Mais sans vouloir citer de noms, beaucoup de ceux qui s’activent actuellement sur les podiums ou en coulisses (…) sont entièrement solidaires du parcours calamiteux de notre pays (…). » Petits arrangements ? L’Express, autre quotidien malgache, déplore en effet l’attitude de certains parlementaires : « Les politiciens sont en train de saborder la transition, affirme le journal, alors qu’il n’y a que le Capsat et la GenZ qui peuvent revendiquer la victoire. Des députés se sont “arrangés“ avec les militaires pour mettre en place un nouveau bureau permanent, des vice-présidents et exiger des avantages faramineux pour voter le budget à la prochaine session. Autrement dit, on reprend les mêmes et on recommence, s’exclame L’Express. Des mesures de précaution auraient dû être prises par le pouvoir de transition. (…) Alors qu’aucune structure politique n’est en place, qu’on ignore qui fait quoi, il y a des individus qui se croient influents et se permettent des prérogatives accordées nulle part. Si le CNDT n’arrive pas à neutraliser ces personnages, sa tâche sera ardue. » Deux ans de transition et après ? La situation politique à Madagascar est donc compliquée, voire confuse. Jeune Afrique s’interroge : « Combien de temps la transition va-t-elle durer ? Quand l’ordre constitutionnel sera-t-il rétabli ? Quelle sera la date des élections qui permettront aux Malgaches de voter pour leur président ? Devant le palais d’État, le colonel Randrianirina a annoncé une transition de “deux ans maximum“ sans que, pour l’heure, rien ne soit inscrit dans le marbre. Selon nos informations, une charte de la transition est en cours de rédaction et devrait être rendue publique dans les prochains jours, poursuit le site panafricain. Elle devrait contenir la durée de la transition avant de prochaines élections, la composition exacte du CNDT et la répartition des portefeuilles ministériels du futur gouvernement. » Quid des financements internationaux ? Et puis, autre point essentiel, souligne Jeune Afrique : « le nouveau pouvoir va également devoir convaincre les institutions internationales, de la Banque mondiale au FMI, de ne pas suspendre les financements indispensables au bon fonctionnement du pays. (…) C’est là une des principales urgences pour le colonel Randrianirina et ses hommes. Une suspension des financements serait une catastrophe pour l’État et pour les populations dont la survie en dépend largement, pointe le site panafricain. Selon plusieurs observateurs de la scène politique et entrepreneurs malgaches, si cette manne se tarissait brutalement, ce serait la porte ouverte aux mafias, qui pourraient proposer de soulager financièrement l’État en échange d’avantages exorbitants. C’est ce qui s’était passé en 2009 pour Rajoelina. »
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Sobre Revue de presse Afrique

Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.
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