L'Irak cherche sa voie, entre Téhéran et Washington
Ce sera le 6è scrutin depuis la chute de Saddam Hussein en 2003 : les Irakiens s’apprêtent à voter, ce mardi 11 novembre 2025, aux élections législatives pour désigner, parmi plus de 7 000 candidats, les 329 députés du Conseil des représentants. L’issue du scrutin ouvrira la voie à des négociations pour désigner le Premier ministre, poste actuellement occupé, depuis 2022, par Mohammed Chia al-Soudani, candidat à un nouveau mandat. Ces élections interviennent peu de temps après le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, l’affaiblissement du Hezbollah au Liban, la chute de Bachar el-Assad en Syrie. Autant d’événements qui font de Bagdad un carrefour stratégique au Moyen-Orient. Le voisin iranien l'a bien compris et espère conserver son influence en Irak, tout comme les États-Unis, justement soucieux de limiter le rayonnement de Téhéran. Et entre ces deux alliés opposés, beaucoup d’Irakiens souhaiteraient, eux, que leur pays trace sa propre route… Reste à savoir si la classe politique partage réellement cette volonté. Invités - Myriam Benraad, politologue, spécialiste du Moyen-Orient. Auteure de ce livre : L’Irak par-delà toutes les guerres (Le Cavalier bleu) - Pierre-Jean Luizard, directeur de recherche émérite au CNRS, historien des islams au Moyen-Orient. Auteur de cet ouvrage : Les racines du chaos. Cinq États arabes en faillite (Tallandier) - Adel Bakawan, directeur de l’European Institute for Studies on the Middle East and North Africa (EISMENA). Auteur de ce livre : La décomposition du Moyen-Orient. Trois ruptures qui ont fait basculer l’histoire (Tallandier).