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Choses à Savoir HISTOIRE

Choses à Savoir
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  • Pourquoi certains croient que l’Histoire a été inventée ?
    Le « récentisme » est une théorie marginale, née dans les années 1980 sous la plume du mathématicien russe Anatoli Fomenko. Selon lui, la chronologie « officielle » de l’Histoire serait largement fausse. Les civilisations antiques — égyptienne, grecque, romaine — n’auraient jamais coexisté : elles ne seraient que des copies réécrites d’événements médiévaux, mal datés par les historiens. Pour Fomenko, notre chronologie serait le produit d’erreurs accumulées, d’interprétations faussées et de manipulations religieuses. Autrement dit, ce que nous appelons l’Antiquité ne serait qu’un Moyen Âge repeint en plus vieux.Cette idée s’appuie sur des calculs astronomiques et statistiques. Fomenko, spécialiste de géométrie différentielle, a tenté d’« objectiver » l’Histoire : il a comparé les éclipses décrites dans les textes anciens, les règnes des rois, les cycles religieux, pour conclure que les chronologies classiques — notamment celles d’Hérodote ou de Ptolémée — auraient été artificiellement allongées. L’Histoire humaine, selon lui, ne s’étendrait pas sur plusieurs millénaires, mais sur à peine un millénaire : Rome, Byzance et Jérusalem seraient en réalité la même entité historique racontée sous trois noms différents.Cette théorie a séduit certains milieux complotistes et nationalistes, notamment en Russie, où elle propose une relecture flatteuse du passé : si tout découle du Moyen Âge, alors la Russie en serait le centre originel. Sur Internet, le récentisme connaît un regain de popularité, alimenté par les vidéos et les forums où l’on confond remise en cause scientifique et négation pure et simple.Le monde académique, lui, rejette massivement ces thèses. Les historiens, archéologues et spécialistes des datations (carbone 14, dendrochronologie, géologie) rappellent que des milliers de preuves matérielles — monuments, céramiques, archives, ADN — valident la chronologie admise. Le récentisme repose donc sur une logique circulaire : il nie ces preuves parce qu’elles ne rentrent pas dans son récit, puis invoque leur absence comme confirmation.En définitive, le récentisme illustre une fascination contemporaine pour la réécriture du passé : un mélange de défiance envers les institutions, de fascination pour les secrets cachés et de goût du renversement. Derrière sa façade « mathématique », il ne remet pas en cause l’Histoire : il la nie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:13
  • Quelle femme fut jugée pour des relations sexuelles "surnaturelles" ?
    L’“affaire Svensdotter” reste l’un des épisodes les plus étranges et révélateurs de la superstition judiciaire européenne. Elle se déroule en 1656, dans la Suède du XVIIᵉ siècle, un royaume profondément luthérien, encore marqué par la peur du diable et les procès de sorcellerie. Au centre de l’affaire : une femme nommée Märet Jonsdotter Svensdotter, accusée d’avoir entretenu des relations sexuelles avec un être surnaturel.Le contexte : la Suède et la chasse aux sorcièresÀ cette époque, la Suède vit une période de grande tension religieuse. Les autorités ecclésiastiques et civiles mènent une lutte acharnée contre tout ce qui est perçu comme hérésie ou pacte avec le Malin. Les paysans croient encore aux trolls, aux esprits de la forêt et aux sabbats de sorcières. Le moindre comportement jugé “anormal” — surtout venant d’une femme — peut devenir suspect.C’est dans ce climat que Märet Svensdotter, une jeune domestique vivant près de Lillhärdal, dans le nord du pays, est dénoncée. Selon ses voisins, elle se serait vantée d’avoir rencontré un “esprit masculin”, parfois décrit comme un démon ou un être féerique, avec lequel elle aurait entretenu une relation charnelle.Le procès pour relations “surnaturelles”L’affaire remonte jusqu’aux autorités locales, puis au tribunal ecclésiastique. Interrogée à plusieurs reprises, Svensdotter décrit — sous la pression — un “homme noir” qui viendrait la visiter la nuit et avec lequel elle aurait eu “plaisir et effroi”. Les juges interprètent cela comme un pacte avec le diable, preuve d’une sorcellerie manifeste.À cette époque, les “relations sexuelles avec des démons” (incubes et succubes) sont un motif fréquent de condamnation. Les théologiens affirment que le diable peut prendre forme humaine pour séduire les femmes et les corrompre.Sous la torture et la peur, Märet avoue partiellement, avant de se rétracter. Mais ses déclarations suffisent. En 1656, elle est condamnée à mort pour commerce charnel avec un être surnaturel et sorcellerie. Elle sera exécutée — probablement brûlée vive, comme c’était l’usage.Une affaire emblématiqueL’affaire Svensdotter marque le début de la grande chasse aux sorcières suédoise, qui fera plusieurs centaines de victimes dans les décennies suivantes. Elle illustre à quel point la frontière entre superstition, religion et justice était poreuse.Aujourd’hui, elle symbolise les excès d’une époque où la peur du surnaturel justifiait l’injustice, et où une femme pouvait être condamnée simplement pour avoir dérangé l’ordre moral de son temps. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:36
  • Pourquoi les Q-Ships britanniques sont-ils des navires-pièges ?
    Pendant la Première Guerre mondiale, la Royal Navy britannique fit preuve d’une imagination redoutable pour contrer la menace des sous-marins allemands, les redoutés U-Boote. Parmi les ruses les plus ingénieuses figurent les Q-Ships, ou “navires Q” — des bâtiments civils apparemment inoffensifs, mais en réalité lourdement armés et conçus pour tromper l’ennemi.Une idée née d’une guerre sous-marine sans règlesEn 1915, l’Allemagne déclare la guerre sous-marine à outrance. Ses sous-marins attaquent sans avertissement les navires marchands britanniques, cherchant à affamer le pays en coupant ses lignes d’approvisionnement. Face à cette menace invisible, la marine britannique cherche un moyen d’attirer les U-Boote à la surface — là où ils sont vulnérables.C’est alors qu’émerge l’idée des Q-Ships : des bateaux-leurres déguisés en cargos, chalutiers ou goélettes, qui semblent sans défense mais dissimulent à bord des canons camouflés sous des panneaux de bois ou des bâches. Le “Q” vient probablement de la ville de Queenstown (aujourd’hui Cobh, en Irlande), d’où partirent les premiers bâtiments de ce type.Le stratagème en actionLeur mission reposait sur la ruse et le sang-froid. Lorsqu’un sous-marin repérait ce qu’il croyait être un navire marchand isolé, il remontait à la surface pour l’achever au canon, économisant ainsi ses précieuses torpilles. Le Q-Ship simulait alors la panique : l’équipage “abandonnait” le navire à bord de canots de sauvetage.Mais dès que le sous-marin s’approchait, les panneaux tombaient, les canons apparaissaient, et les marins britanniques ouvraient le feu à bout portant. Plusieurs U-Boote furent ainsi coulés par surprise.Efficacité et controversesEntre 1915 et 1917, les Q-Ships réussirent à détruire ou endommager plus d’une dizaine de sous-marins allemands. Mais leur succès déclina vite : les Allemands apprirent à se méfier et à tirer à distance. De plus, cette stratégie soulevait des débats éthiques : en se déguisant en navires civils, les Britanniques brouillaient la frontière entre combattants et non-combattants, violant en partie les conventions maritimes.Un héritage d’ingéniosité navaleMalgré ces limites, les Q-Ships incarnent l’ingéniosité et le pragmatisme britanniques face à un ennemi redoutable. Le concept fut même réutilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, bien que moins efficacement.Ces navires-pièges demeurent aujourd’hui un symbole de la guerre navale de ruse, où l’intelligence et la tromperie furent parfois aussi décisives que la puissance de feu. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:59
  • Quel français oublié a déclenché la ruée vers l’or ?
    L’histoire retient souvent le nom de James Marshall comme celui du premier découvreur d’or en Californie, en janvier 1848. Pourtant, un Français venu du Beaujolais, Claude Chana, a lui aussi joué un rôle décisif dans cette épopée. Ce tonnelier émigré, presque inconnu en France, fut l’un des tout premiers à trouver de l’or dans le lit des rivières californiennes, lançant malgré lui une des plus grandes aventures du XIXe siècle.Du Beaujolais à l’AmériqueClaude Chana naît en 1811 à Saint-Amand-en-Puisaye, dans une modeste famille de vignerons. Artisan tonnelier, il rêve d’horizons plus larges. Comme beaucoup d’Européens à l’époque, il quitte la France pour tenter sa chance en Amérique. Il débarque d’abord à La Nouvelle-Orléans, avant de gagner la côte Ouest, encore territoire mexicain, où il s’installe dans la vallée de Sacramento. En 1846, il rejoint la petite colonie de Sutter’s Fort, fondée par l’immigrant suisse John Sutter.La découverte de 1848Quelques mois après la découverte officielle d’or par Marshall à Coloma, Chana décide, au printemps 1848, d’explorer les environs de l’actuelle Auburn, dans la Sierra Nevada. En lavant du gravier dans le ruisseau Bear River, il aperçoit des paillettes scintillantes : de l’or pur. Il en ramasse plusieurs onces et en montre la preuve à Sutter. Très vite, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre.Sa découverte déclenche une véritable ruée vers l’or locale, attirant des centaines de chercheurs. L’endroit sera baptisé Auburn, aujourd’hui une ville de Californie qui revendique Claude Chana comme son fondateur.Un destin modeste, une mémoire durableContrairement à d’autres, Chana ne fera pas fortune. Homme discret, il préfère s’établir dans la région, devenir éleveur et vigneron, et contribuer à bâtir la jeune communauté californienne. Il meurt en 1882, presque oublié des siens.Pourtant, aux États-Unis, son nom figure toujours parmi les pionniers de la ruée vers l’or. Une statue monumentale lui rend hommage à Auburn : elle représente le Français, pan d’or à la main, scrutant la rivière.Un pionnier méconnuClaude Chana incarne l’esprit d’aventure et de curiosité de ces migrants anonymes qui ont façonné le monde moderne. En 1848, il ne cherchait pas la gloire — seulement un avenir. Il trouva l’or, mais légua surtout un symbole d’audace et de persévérance. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:05
  • Quel est le plus grand coup de bluff du Moyen Âge ?
    Au XIVe siècle, la Guerre de Cent Ans oppose le royaume de France à celui d’Angleterre dans un conflit interminable. Les batailles s’enchaînent, mais la guerre se joue autant sur le champ de bataille qu’à coups de ruses et de stratagèmes. L’un des plus célèbres est celui de Bertrand du Guesclin, le Breton au visage rude et à la loyauté sans faille, qui parvint à reprendre une forteresse anglaise grâce à une mise en scène digne d’un roman d’aventure.Le contexte : la France humiliéeNous sommes vers 1370, dans une France encore meurtrie par les défaites de Crécy et de Poitiers. Le roi Charles V, dit “le Sage”, a nommé Du Guesclin connétable de France, c’est-à-dire chef de ses armées, avec pour mission de reprendre les villes occupées par les Anglais. Le chevalier breton, plus fin stratège que grand seigneur, préfère les ruses aux batailles frontales.La ruse des bûcheronsUn jour, Du Guesclin apprend qu’un château fort, tenu par une garnison anglaise, protège un point stratégique en Bretagne. Impossible de l’attaquer de front : les murailles sont hautes et les défenses solides. Alors il imagine un plan audacieux.À l’aube, des paysans s’avancent vers la forteresse, traînant des charrettes remplies de bois. Rien de plus banal : les Anglais croient à une livraison ordinaire. Mais ces bûcherons sont en réalité des soldats français déguisés, dissimulant des armes sous les fagots.Au moment où la herse s’ouvre, les “bûcherons” bloquent le mécanisme avec leurs charrettes, empêchant la porte de se refermer. En quelques secondes, Du Guesclin et ses hommes surgissent, envahissent le pont-levis et neutralisent les gardes. La garnison anglaise, prise par surprise, capitule presque sans combattre.Une victoire éclatanteCette ruse permet à Du Guesclin de reprendre la forteresse sans pertes, et surtout, de semer la peur parmi les troupes anglaises. L’épisode devient célèbre dans tout le royaume : il symbolise la ruse, le courage et l’intelligence militaire française face à un ennemi souvent supérieur en nombre.L’héritage d’un stratègeBertrand du Guesclin restera dans l’histoire comme le chevalier rusé plutôt que flamboyant, un homme du peuple devenu héros national. Son sens de la tactique permit de reprendre peu à peu les territoires perdus.La ruse des faux bûcherons, restée légendaire, illustre à merveille cette maxime du connétable : “On ne gagne pas toujours par la force, mais souvent par la tête.” Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:03

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