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Choses à Savoir HISTOIRE

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  • Quelle est cette mystérieuse armée de paysans déguisés en femmes au 19e siècle ?
    Imaginez une armée nocturne, dévalant les forêts des Pyrénées, armée de faux, de bâtons, de fusils parfois. Ce ne sont pas des soldats, ni des brigands… mais des paysans déguisés en femmes, en jupons et bonnets. Leur nom ? Les Demoiselles. Et leur révolte, l’une des plus saisissantes de la France du XIXe siècle.Tout commence en 1829, dans le département de l’Ariège, au cœur des montagnes. Cette année-là, le gouvernement de Charles X adopte une nouvelle loi forestière. L’État centralise les droits d’usage des forêts, interdisant aux populations locales l’accès libre au bois, à la chasse, au pacage. Or, pour les paysans ariégeois, ces ressources sont vitales. Les forêts sont leur banque, leur garde-manger, leur réserve de chauffage et de matériaux.Privés de ces droits ancestraux, ils entrent en résistance. Mais pas à visage découvert. Dans une stratégie aussi symbolique qu'efficace, les insurgés se griment en femmes : robes, corsages, foulards, parfois même maquillage. Ils adoptent ainsi le nom de "Demoiselles".Ce travestissement a un double effet. D’un côté, il désarme symboliquement l’adversaire, tournant en ridicule les gendarmes et gardes forestiers. De l’autre, il renforce la cohésion du groupe, dans une mise en scène à la fois grotesque et terrifiante. La nuit, des centaines d’hommes se rassemblent dans les bois, masqués, hurlant des chants de guerre ou frappant aux portes des fonctionnaires forestiers pour les menacer, les humilier, voire les expulser.La révolte se propage vite. De 1829 à 1832, les Demoiselles mènent une guérilla rurale intense. Plus de 300 incidents sont recensés, certains très violents. Gendarmes, ingénieurs forestiers, percepteurs : tous deviennent des cibles.Mais malgré les arrestations, les condamnations, et même l’envoi de troupes, l’État ne parvient jamais à éteindre complètement la révolte. Car elle repose sur une solidarité communautaire profonde. Les villages couvrent les insurgés. Les femmes, cette fois les vraies, les soutiennent, les ravitaillent, les cachent. Et puis, comment faire la différence entre un simple paysan et une Demoiselle, une fois la robe tombée ?Finalement, l’État plie. Dans les années 1840, une série de concessions sont faites sur la gestion forestière. La révolte s’essouffle, mais le mythe reste.Aujourd’hui encore, dans l’Ariège, le souvenir des Demoiselles perdure. À la fois mouvement de contestation sociale et geste de théâtre politique, elles sont restées dans l’histoire comme une preuve que même dans les coins les plus reculés, le pouvoir peut être défié… en robe. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Pourquoi les rois de France s'appelaient presque tous Charles, Philippe ou Louis ?
    À première vue, cela pourrait sembler monotone. Louis IX, Louis XIV, Charles V, Philippe Auguste, Henri IV… La monarchie française semble s’être limitée à une poignée de prénoms, répétés encore et encore pendant plus de mille ans. Mais derrière cette apparente routine se cache une véritable stratégie politique, religieuse et symbolique.Tout commence au haut Moyen Âge. Les rois mérovingiens, puis carolingiens, portaient déjà des prénoms issus de leur lignée, mais c’est avec les Capétiens, à partir de 987, que s’installe une logique durable de recyclage dynastique des prénoms. Le but ? Ancrer le pouvoir dans la continuité. En répétant les mêmes noms, les rois affirment qu’ils sont les héritiers légitimes de leurs prédécesseurs et qu’ils incarnent une même autorité royale, au-delà des générations.Prenons Louis, par exemple. Ce prénom devient central après le règne de Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis, canonisé en 1297. À partir de là, porter le nom de Louis, c’est revendiquer une dimension sacrée, presque divine, du pouvoir. C’est se présenter comme un roi pieux, juste, protecteur de la foi et du royaume. Il n’est donc pas étonnant que ce prénom ait été attribué à 18 rois de France.Charles renvoie quant à lui à Charlemagne (Carolus Magnus), figure fondatrice de la royauté chrétienne en Occident. Un roi nommé Charles invoque donc l’image d’un conquérant, d’un unificateur, d’un empereur. Ce n’est pas anodin si Charles VII est celui qui met fin à la guerre de Cent Ans, ou si Charles V est surnommé “le Sage”.Le prénom Philippe, popularisé par Philippe Auguste, roi capétien du XIIe siècle, connote l’autorité forte, la centralisation du pouvoir, et l’expansion du territoire royal. D’autres Philippe suivront, en écho à cette figure d’un roi bâtisseur.Quant à Henri, il s’impose à la Renaissance et renvoie à Henri IV, premier roi bourbon, artisan de la paix religieuse et du renouveau monarchique après les guerres de Religion. Là encore, reprendre son prénom, c’est s’inscrire dans cette image de réconciliation et de renouveau.Ce choix de prénoms n’a jamais été laissé au hasard. Il s’agissait d’une forme de “branding” royal avant l’heure, une signature politique destinée à rassurer le peuple et les élites : le roi qui monte sur le trône n’est pas un inconnu, c’est un nouveau chapitre d’une même histoire.Ainsi, la répétition des prénoms royaux en France n’est pas une routine, mais un acte de pouvoir. Une manière de dire que le roi n’est jamais vraiment un individu, mais un rôle, une fonction, un héritage incarné. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Comment l'Opération Rolling Thunder a-t-elle préparé la guerre du Vietnam ?
    Au printemps 1965, les États-Unis basculent dans une guerre qui ne dit pas encore son nom. L’opération Rolling Thunder, déclenchée le 2 mars 1965, marque le début de la première grande campagne aérienne américaine contre le Nord-Vietnam. Officiellement, il ne s’agit pas d’entrer en guerre totale, mais de faire plier Hanoï par la puissance du feu. En réalité, cette opération va engager les États-Unis dans l’engrenage d’un conflit de plus en plus vaste, sans jamais atteindre ses objectifs stratégiques.Le contexte est celui d’une escalade. Depuis le retrait de la France en 1954, le Vietnam est divisé : au nord, un régime communiste soutenu par l’URSS et la Chine ; au sud, un régime pro-américain fragile, miné par la corruption. Le Nord-Vietnam, dirigé par Hô Chi Minh, soutient activement la guérilla du Viet Cong dans le Sud. En 1964, l’incident du golfe du Tonkin permet au président Lyndon B. Johnson d’obtenir du Congrès le feu vert pour utiliser la force militaire.Rolling Thunder débute quelques mois plus tard. L’idée est simple : bombarder massivement les infrastructures nord-vietnamiennes – routes, ponts, chemins de fer, bases militaires, usines, dépôts de carburant – pour affaiblir le soutien logistique au Viet Cong et forcer le régime de Hanoï à négocier.Mais sur le terrain, rien ne se passe comme prévu. Malgré plus de 300 000 missions aériennes menées en trois ans, et le largage de plus d’un million de tonnes de bombes, l’effet stratégique reste limité. Le Nord-Vietnam, soutenu logistiquement par la Chine et l’URSS, s’adapte : les cibles sont rapidement réparées, les convois circulent la nuit, et les routes sont détournées. La population, loin de se soumettre, renforce sa résistance.Paradoxalement, Rolling Thunder pousse les États-Unis à s’engager davantage au sol. En 1965, les premières troupes combattantes américaines débarquent. Le nombre de soldats américains au Vietnam passe de 23 000 en 1964 à plus de 500 000 en 1968. Le conflit devient alors une véritable guerre totale, avec son lot de violences, de controverses, et de divisions à l’intérieur même des États-Unis.En mars 1968, à la veille de l’offensive du Têt, Rolling Thunder est suspendue. L’Amérique a usé son aviation, sans briser la détermination du Nord-Vietnam.L’opération Rolling Thunder reste aujourd’hui l’un des exemples les plus frappants de la limite de la puissance aérienne face à une guerre asymétrique. Elle a préparé le terrain non pas à la victoire, mais à l’enlisement d’une guerre que les États-Unis ne savaient plus comment gagner… ni comment en sortir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:44
  • Pourquoi la Thaïlande et l'Arabie Saoudite ne se sont-ils pas parlé pendant 30 ans ?
    C’est une histoire digne d’un polar diplomatique, mêlant vol, meurtres, et vengeance royale. Entre 1989 et 2023, la Thaïlande et l’Arabie Saoudite ont connu une rupture diplomatique quasi totale. La raison ? Un vol de bijoux, au cœur duquel brille un mystérieux diamant bleu.Tout commence en 1989. Un jeune Thaïlandais du nom de Kriangkrai Techamong, employé comme domestique au sein du palais du prince saoudien Faisal bin Fahd, profite de son accès aux quartiers privés pour dérober 91 kg de bijoux précieux, dont un diamant bleu rare de 50 carats, d’une valeur inestimable. Il expédie le tout en Thaïlande dans des boîtes de carton, puis rentre dans son pays discrètement.L’affaire fait grand bruit. Riyad exige que Bangkok restitue les joyaux. La police thaïlandaise arrête rapidement le voleur et annonce avoir retrouvé la quasi-totalité du butin. Mais lorsqu'une délégation saoudienne vient récupérer les biens, le scandale éclate : plusieurs pièces rendues sont fausses, et surtout, le diamant bleu a disparu.Le doute s’installe : les enquêteurs thaïlandais ont-ils subtilisé les vrais bijoux pour les remplacer par des copies ? Le mystère s’épaissit.Entre-temps, l’affaire prend une tournure tragique. Trois diplomates saoudiens sont assassinés à Bangkok entre 1989 et 1990 dans des circonstances troubles. Un homme d’affaires saoudien chargé d’enquêter sur le vol disparaît peu après. Aucun de ces crimes ne sera élucidé. L’Arabie Saoudite y voit un affront et un mépris total de la justice.Furieux, le royaume coupe les ponts : plus de visas de travail pour les Thaïlandais, ambassade réduite au strict minimum, échanges diplomatiques gelés. Des dizaines de milliers de travailleurs thaïlandais sont expulsés ou empêchés de venir travailler dans le Golfe, une perte économique majeure pour Bangkok.Pendant trois décennies, l'affaire du diamant bleu empoisonne les relations. L’Arabie Saoudite réclame toujours son joyau, devenu un symbole d’honneur bafoué. En Thaïlande, certains pensent que le diamant n’a jamais existé, ou qu’il est dissimulé par des figures puissantes.Ce n’est qu’en janvier 2022 qu’un rapprochement est amorcé, grâce à une visite historique du Premier ministre thaïlandais à Riyad. En 2023, les deux pays annoncent officiellement la normalisation de leurs relations diplomatiques.Mais à ce jour, le diamant bleu reste introuvable, tout comme les coupables des assassinats. Ce joyau manquant aura été à lui seul la cause d’une des plus longues brouilles diplomatiques du monde moderne, un drame mêlant vanité, silence, et impunité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:43
  • Je lance ma chaine Youtube
    Pour découvrir mes vidéos:Youtube:https://www.youtube.com/@SapristiFRTikTok:https://www.tiktok.com/@sapristifr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:24

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