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Choses à Savoir SCIENCES

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  • Comment une intervention chirurgicale peut-elle faire parler une langue étrangère ?
    L’histoire de cet adolescent néerlandais de 17 ans qui s’est réveillé d’une anesthésie en parlant uniquement anglais — incapable de comprendre sa langue maternelle — relève d’un phénomène neurologique rare, souvent appelé syndrome de la langue étrangère (Foreign Language Syndrome), à ne pas confondre avec le syndrome de l'accent étranger (Foreign Accent Syndrome). Voici comment une intervention chirurgicale pourrait provoquer une telle transformation linguistique.1. Un phénomène neurologique extrêmement rareLe syndrome de la langue étrangère survient parfois après des traumatismes cérébraux, des AVC, des crises d’épilepsie, ou — plus rarement — des anesthésies générales. Le cerveau, à la suite d’un déséquilibre chimique ou d’une micro-lésion temporaire, semble réorganiser l’accès aux structures du langage, favorisant une langue étrangère apprise mais jusque-là secondaire. Dans le cas du jeune néerlandais, il avait étudié l’anglais à l’école, ce qui laisse penser que la mémoire de cette langue s’est temporairement imposée sur celle du néerlandais.2. Les zones cérébrales impliquéesLe langage est principalement traité dans deux régions du cerveau :• L’aire de Broca (production du langage) dans le lobe frontal gauche.• L’aire de Wernicke (compréhension du langage) dans le lobe temporal gauche.Lors d’une anesthésie, certains déséquilibres métaboliques, une hypoperfusion temporaire (baisse de l'oxygénation dans des zones précises), ou même de minuscules lésions invisibles à l’IRM peuvent désorganiser ces zones ou leurs connexions. Résultat : la langue maternelle devient inaccessible, alors que la langue étrangère — stockée dans des circuits partiellement distincts — reste activée.3. Une forme de plasticité cérébrale inversée ?Ce phénomène pourrait être vu comme une démonstration extrême de la plasticité cérébrale. Le cerveau, confronté à une contrainte (traumatisme, anesthésie, inflammation), tente de recréer un schéma linguistique cohérent avec ce qu’il peut encore mobiliser. Il se "rabat" alors sur une langue étrangère, souvent mieux structurée scolairement, avec des règles syntaxiques plus rigides, parfois plus faciles à reconstruire que la langue maternelle parlée plus intuitivement.4. Récupération et temporalitéDans la majorité des cas documentés, les effets sont transitoires. Le néerlandais du patient est généralement revenu progressivement, parfois en quelques heures ou quelques jours. Le phénomène semble davantage lié à un "réglage" temporaire des connexions neuronales qu’à un effacement profond de la mémoire linguistique.5. Une construction partiellement psychosomatique ?Certains neurologues considèrent que ce syndrome peut avoir une composante psychogène. Un choc émotionnel lié à l’intervention, à l’anesthésie ou à l’environnement médical peut désinhiber certaines fonctions, provoquant un accès anormal à une langue apprise. C’est pourquoi ce syndrome est parfois observé chez des polyglottes ou dans des contextes de stress extrême.En résumé, une intervention chirurgicale peut, dans des circonstances rares mais réelles, désorganiser temporairement les circuits cérébraux du langage, faisant "ressortir" une langue étrangère apprise, au détriment de la langue maternelle. Ce phénomène étonnant reste peu compris, mais fascine les neuroscientifiques pour ce qu’il révèle sur les mystères de la mémoire linguistique et la souplesse du cerveau humain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:16
  • Einstein avait raison (encore une fois !) à propos de la migration des oiseaux
    En 2024, une lettre oubliée d’Albert Einstein a refait surface dans les archives de l’Université hébraïque de Jérusalem. Datée de 1949, cette correspondance anodine à première vue s’est révélée fascinante : elle contenait une hypothèse audacieuse sur le mécanisme de migration des oiseaux, bien avant que la science moderne ne commence à l’explorer sérieusement.Dans cette lettre, Einstein répondait à un ingénieur radio amateur, Glyn Davys, qui s’interrogeait sur la manière dont certains oiseaux parviennent à parcourir des milliers de kilomètres sans se perdre. Einstein, intrigué, suggère qu’il n’est pas impossible que les oiseaux puissent percevoir des signaux géophysiques invisibles à l’œil humain, et propose même l’idée qu’ils puissent « ressentir » le champ magnétique terrestre.À l’époque, l’idée paraît presque ésotérique. Il n’existe encore aucune preuve expérimentale que les animaux puissent percevoir le champ magnétique. Mais cette intuition géniale d’Einstein s’avérera prophétique.Des décennies plus tard, la science donne raison au physicien. Depuis les années 1970, les biologistes accumulent des preuves solides que certains oiseaux migrateurs, comme les rouges-gorges ou les pigeons voyageurs, utilisent bien le champ magnétique terrestre pour s’orienter, un peu comme une boussole biologique.Plus récemment, des expériences en laboratoire ont montré que des perturbations du champ magnétique pouvaient désorienter des oiseaux migrateurs. En 2021, une étude publiée dans Nature a même identifié un mécanisme quantique basé sur des protéines spéciales, les cryptochromes, présentes dans la rétine de certains oiseaux. Ces protéines seraient sensibles à l’orientation des champs magnétiques et joueraient un rôle dans la perception de la direction.Ce processus, appelé magnétoréception, pourrait impliquer des réactions chimiques influencées par l’orientation du spin des électrons, ce qui relie directement la physique quantique au comportement animal — exactement le genre de connexion conceptuelle qu’Einstein aimait explorer.La lettre redécouverte prend ainsi une valeur nouvelle : elle témoigne d’une intuition visionnaire, basée sur rien d’autre qu’une curiosité sincère et un raisonnement spéculatif brillant. À une époque où la biologie et la physique étaient encore très cloisonnées, Einstein avait pressenti qu’un phénomène physique invisible pourrait guider le vivant à travers le monde.Cette anecdote rappelle que la science avance parfois grâce à des idées un peu folles, notées au détour d’une lettre. Et que les plus grandes intuitions n’attendent pas toujours les preuves pour surgir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:34
  • Pourquoi même les aveugles associent-ils (eux aussi) la couleur rouge au chaud ?
    Ce phénomène, où des personnes aveugles de naissance associent des couleurs à des sensations comme la chaleur ou la froideur sans jamais les avoir vues, fascine depuis longtemps psychologues et neuroscientifiques. L’étude récente publiée dans Communications Psychology apporte une réponse solide : le langage, à lui seul, peut façonner notre perception symbolique du monde, même sans expérience sensorielle directe.Rouge = chaud, bleu = froid : une association culturelle... mais pas visuelleÀ première vue, l’association entre rouge et chaleur, ou bleu et froid, semble découler d’une observation du réel. Le feu est rougeoyant, la glace est bleutée, le soleil couchant est rouge, l’ombre est bleue. Mais ces associations ne viennent pas uniquement de la vue : elles sont ancrées dans notre langage, nos métaphores, nos usages sociaux.Des expressions comme « être rouge de colère », « un regard glacé », ou « une ambiance chaleureuse » contribuent à construire une cartographie sensorielle à travers les mots. Ces expressions sont omniprésentes dans les conversations, les histoires, les descriptions… et elles sont compréhensibles même sans jamais avoir vu la couleur.Le cerveau sémantique : une machine à relier les conceptsChez les aveugles de naissance, le cerveau développe des voies cognitives alternatives : l’aire visuelle peut être réaffectée à d’autres fonctions comme le traitement du langage ou du toucher. Cela signifie qu’ils peuvent former des représentations mentales complexes à partir de mots seulement.L’étude montre ainsi que ces personnes associent le rouge au chaud et le bleu au froid sans ambiguïté, preuve que leur cerveau a intégré ces associations via le langage, sans avoir besoin d’images.La transmission culturelle, plus forte que l’expérience sensorielleCe phénomène démontre que les catégories mentales ne sont pas uniquement construites par les sens, mais aussi — et parfois surtout — par la culture et la langue. Même sans vision, un individu peut internaliser une cartographie symbolique du monde basée sur des concepts verbaux. En d’autres termes, on peut apprendre ce qu’est "chaud" ou "froid" en rouge et bleu uniquement par les mots qu’on entend et les contextes dans lesquels ils sont utilisés.Une démonstration de la puissance du langageCette étude illustre à quel point le langage façonne notre cognition, au-delà de nos sens. Il peut créer des associations cohérentes, durables, partagées socialement — même chez ceux qui n’ont jamais vu les couleurs dont il est question. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:09
  • Pourquoi l’être humain ne ressent-il pas les effets de la rotation de la Terre ?
    La Terre tourne pourtant très vite : à l’équateur, elle effectue un tour complet sur elle-même en 24 heures, soit une vitesse d’environ 1 670 km/h. Pourtant, nous ne ressentons ni ce mouvement, ni une quelconque sensation de déplacement. Cette absence de perception s’explique par plusieurs lois fondamentales de la physique et par la façon dont notre corps est conçu pour ressentir les mouvements.Un mouvement constant et régulierL’une des principales raisons est que la Terre tourne à vitesse constante. Il n’y a pas d’accélération perceptible, et c’est justement cela qui fait toute la différence. Selon la première loi de Newton, aussi appelée principe d’inertie, un objet en mouvement continue son mouvement à vitesse constante tant qu'aucune force extérieure ne vient le perturber. C’est pourquoi, à l’intérieur d’un avion en croisière, on peut marcher normalement : tout bouge à la même vitesse, nous y compris.Nous tournons donc avec la Terre, à la même vitesse qu’elle. L’atmosphère aussi tourne à la même vitesse. Il n’y a donc aucun frottement de l’air, aucun déplacement brutal, rien qui signale à nos organes sensoriels un mouvement particulier. La rotation est silencieuse, régulière, imperceptible.Un corps humain peu sensible aux mouvements lentsNotre corps est équipé d’un système vestibulaire, situé dans l’oreille interne, qui permet de détecter les mouvements, les accélérations et les changements d’orientation. Mais ce système ne réagit qu’aux accélérations. Il est incapable de détecter un mouvement uniforme et circulaire à grande échelle comme celui de la Terre. Ainsi, tant qu’il n’y a pas de variation de vitesse ou de direction, notre cerveau ne reçoit aucune alerte.La taille colossale de la TerreAutre point essentiel : la courbure de la Terre est immense. Même si nous tournons à grande vitesse, la trajectoire est très large et le rayon de courbure gigantesque. Cela rend la force centrifuge très faible — de l’ordre de quelques millièmes de g, bien trop peu pour être ressentie directement. À l’équateur, cette force réduit à peine notre poids apparent d’environ 0,3 %. Insuffisant pour créer un vertige.Une rotation prouvée, mais invisible au quotidienBien que nous ne la ressentions pas, la rotation de la Terre est détectable scientifiquement : par exemple avec le pendule de Foucault, ou à travers l’effet Coriolis qui influe sur les courants océaniques et la trajectoire des vents.En somme, nous ne ressentons pas la rotation de la Terre parce que tout tourne avec nous, à vitesse constante, sans heurt. Notre corps ne perçoit que les changements brutaux… pas les grandes mécaniques douces du cosmos. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:22
  • Pourquoi voit-on les couleurs de l'arc en ciel sur les bulles de savon ?
    Les bulles de savon fascinent autant les enfants que les scientifiques. Leur surface irisée, qui reflète des couleurs changeantes comme un arc-en-ciel, est un phénomène purement optique dû à l’interaction de la lumière avec une fine couche de liquide. Ce phénomène s’explique principalement par l’interférence de la lumière.Une bulle de savon est constituée d’une fine pellicule d’eau enfermée entre deux couches de savon. Cette pellicule, extrêmement fine (de quelques centaines de nanomètres à quelques microns), agit comme un film transparent sur lequel la lumière blanche (comme celle du soleil) se réfléchit. Or, cette lumière blanche est composée de toutes les longueurs d’onde du spectre visible — du violet (longueur d’onde courte) au rouge (longueur d’onde longue).Lorsque la lumière frappe la surface d’une bulle, une partie est réfléchie sur la face extérieure du film, et une autre partie pénètre dans le film et est réfléchie sur la face intérieure. Ces deux rayons lumineux ressortent ensuite de la bulle et interfèrent entre eux : ils peuvent s’ajouter ou s’annuler selon leur décalage de phase, c’est-à-dire selon la différence de chemin parcouru dans le film.Ce décalage dépend de l’épaisseur locale du film et de la longueur d’onde de la lumière. Certaines couleurs seront renforcées (interférence constructive) tandis que d’autres seront atténuées (interférence destructive). Résultat : on observe des couleurs qui varient selon l’épaisseur de la bulle et l’angle de vue. C’est ce qu’on appelle des franges d’interférence.Si la bulle était d’épaisseur parfaitement uniforme, on verrait des couleurs régulières. Mais en réalité, la gravité fait que le film est plus épais en bas et plus mince en haut. Cela crée un dégradé de couleurs changeantes, souvent disposées en bandes horizontales. Et comme la bulle est en mouvement, les épaisseurs varient sans cesse, ce qui donne l’effet de couleurs qui ondulent et dansent.Autre facteur important : l’indice de réfraction du film, qui change selon la composition du liquide (savon, eau, glycérine...). Cela influence la vitesse de la lumière dans le film et donc les conditions d’interférence.Enfin, lorsque le film devient trop mince — de l’ordre de 10 à 20 nanomètres — presque toutes les longueurs d’onde s’annulent par interférence destructrice. La bulle apparaît alors noire ou transparente juste avant d’éclater.En résumé, les couleurs arc-en-ciel des bulles de savon sont le fruit d’un subtil jeu entre lumière, épaisseur du film, et interférences optiques. Une leçon de physique dans un souffle de savon. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:18

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