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Choses à Savoir CERVEAU

Choses à Savoir
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  • Jamais-vu: que passe-t-il dans le cerveau ?
    Pour écouter mon podcast Choses à Savoir Culture Générale:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/choses-%C3%A0-savoir-culture-g%C3%A9n%C3%A9rale/id1048372492Spotify:https://open.spotify.com/show/3AL8eKPHOUINc6usVSbRo3?si=e794067703c14028----------------------------Le jamais-vu (ou jamais vu), à l’inverse du déjà-vu, désigne une expérience où une personne fait face à une situation familière mais la perçoit comme étrangère ou inconnue. Cela peut par exemple arriver lorsqu’on répète un mot très courant jusqu’à ce qu’il "perde son sens" — un phénomène aussi appelé satiation lexicale. En neurosciences, ce type de sensation reflète une déconnexion temporaire entre les circuits de reconnaissance et les centres de la mémoire.Ce qui se passe dans le cerveauLe jamais-vu est étroitement lié à des mécanismes de désintégration temporaire entre perception et mémoire. Normalement, lorsqu’on perçoit quelque chose de familier, l’hippocampe et le cortex entorhinal travaillent ensemble pour activer des souvenirs associés, ce qui génère un sentiment de familiarité. Dans le cas du jamais-vu, cette boucle de reconnaissance est rompue : la perception ne déclenche pas l’association attendue avec un souvenir connu, ou bien le cerveau inhibe activement cette reconnaissance.Ce phénomène pourrait aussi être lié à un excès d’attention consciente, où l’analyse délibérée d’un élément familier empêche son traitement automatique. C’est pourquoi il est souvent observé dans des états de fatigue, de stress ou lors d'exercices mentaux inhabituels.Une étude scientifique marquanteUne étude notable sur ce sujet est celle de Chris Moulin et ses collègues (Université de Leeds), publiée dans Cognitive Neuropsychiatry en 2005. Ils ont documenté le cas d’un patient souffrant de jamais-vu chronique, qui ne reconnaissait plus sa propre maison, sa femme, ou même des mots du quotidien, malgré une mémoire intacte. Les chercheurs ont proposé que ce trouble résulte d’un dérèglement de la métamémoire — la capacité du cerveau à juger la validité de ses propres souvenirs.Dans une autre expérience de 2006 (Moulin et al., Memory), les chercheurs ont demandé à des volontaires d’écrire ou lire des mots simples de manière répétée. Après plusieurs répétitions (souvent autour de 30), les sujets rapportaient une perte de familiarité, comme si le mot n’avait jamais existé — ce qui démontre que le jamais-vu peut être induit expérimentalement.En résumé, le jamais-vu traduit une anomalie transitoire de la reconnaissance mnésique, souvent due à une désynchronisation entre perception et mémoire. Il rappelle que la familiarité n’est pas inhérente aux objets eux-mêmes, mais dépend de mécanismes cognitifs fragiles et complexes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Pourquoi les futurs pères doivent-ils arrêter de boire de l'alcool ?
    Quand on parle d’alcool et de grossesse, le message est clair : les femmes doivent éviter toute consommation pendant cette période. Mais un aspect encore méconnu du grand public mérite davantage d’attention — celui du rôle de l’homme avant la conception. De plus en plus d’études scientifiques montrent que les habitudes de vie du futur père, notamment la consommation d’alcool, peuvent avoir un impact direct sur la santé du bébé à naître.Une méta-analyse chinoise de 2020, publiée dans la revue European Journal of Preventive Cardiology, a compilé les données de plusieurs études portant sur les habitudes de consommation d’alcool chez les hommes avant la conception. Les résultats sont sans appel : la consommation paternelle d’alcool est associée à un risque significativement plus élevé de malformations congénitales, notamment des malformations cardiaques. Selon cette analyse, si le père consomme de l’alcool dans les trois mois précédant la conception, le risque de certaines anomalies augmente de manière notable.Mais comment expliquer ce phénomène ? Contrairement à une idée reçue, le rôle du père ne se limite pas à la fécondation. La qualité du sperme — et donc de l’ADN qu’il transmet — peut être altérée par des facteurs environnementaux, dont l’alcool. L’éthanol et ses métabolites peuvent endommager l’ADN du spermatozoïde, générer du stress oxydatif, perturber l’expression génétique ou même modifier l’épigénome. Autrement dit, même avant la fécondation, les effets de l’alcool peuvent déjà avoir laissé leur empreinte, avec des conséquences pour le futur développement de l’embryon.Des recherches sur les modèles animaux ont également montré que la consommation d’alcool chez le père pouvait entraîner des troubles du développement neurologique chez les descendants, incluant des déficits cognitifs, de l’hyperactivité ou des comportements anxieux. Ces effets sont de plus en plus étudiés dans le cadre de ce que les chercheurs appellent le syndrome d’alcoolisation fœtale d’origine paternelle — un concept encore en cours d’exploration mais qui tend à s’imposer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:17
  • Rester connecté peut-il aider à prévenir la démence ?
    Et si rester connecté aidait le cerveau à mieux vieillir ? À rebours des discours alarmistes qui accusent smartphones et tablettes de ramollir nos neurones, une récente étude texane apporte une bouffée d’optimisme. Publiée dans la prestigieuse revue Nature Human Behaviour, cette méta-analyse de 57 études révèle qu’une utilisation régulière de la technologie pourrait, au contraire, réduire le risque de démence et contribuer à maintenir une bonne santé cognitive chez les personnes âgées.Loin de l’image caricaturale du senior perdu devant une interface tactile, les chercheurs montrent que l’usage quotidien d’outils numériques – qu’il s’agisse d’écrire des e-mails, de chercher des informations sur Internet ou d’échanger via les réseaux sociaux – stimule des fonctions cérébrales essentielles. La mémoire, l’attention, la capacité de planification ou encore la rapidité de traitement de l’information bénéficient toutes de ces activités numériques.Pourquoi un tel effet ? Selon les auteurs de l’étude, l’interaction avec la technologie oblige le cerveau à rester actif, curieux, et à s’adapter en permanence à de nouvelles tâches ou informations. En d'autres termes, utiliser la technologie, c’est un peu comme faire du sport pour le cerveau. Et tout comme le jogging ou la natation entretiennent la forme physique, une navigation quotidienne sur le web pourrait bien entretenir la forme mentale.Plus surprenant encore, l’étude souligne que les seniors familiers de la technologie montrent un risque de démence diminué de 30 à 40 % par rapport à ceux qui ne l’utilisent pas. Bien sûr, l’usage technologique ne constitue pas une solution miracle, mais il s’inscrit dans un ensemble de bonnes pratiques pour vieillir en bonne santé cognitive, aux côtés de l’activité physique, d’une alimentation équilibrée, et d’une vie sociale active.Cette découverte remet également en question l’idée selon laquelle la technologie isole les individus. Pour de nombreux seniors, elle est au contraire un puissant levier de lien social. Appels vidéo avec les petits-enfants, groupes de discussion en ligne, apprentissages à distance : les écrans deviennent des fenêtres ouvertes sur le monde.Alors, faut-il encourager nos aînés à rester connectés ? La réponse semble claire. À condition bien sûr d’un usage modéré et accompagné, la technologie n’est pas l’ennemi du cerveau vieillissant – elle pourrait bien être l’un de ses meilleurs alliés. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:05
  • Existe-t-il un lien entre la possession de chats et la schizophrénie ?
    Et si nos compagnons félins, si doux et ronronnants, cachaient une part d’ombre ? Une étude récente vient jeter un pavé dans la mare en suggérant un lien troublant entre la présence de chats dans un foyer et un risque accru de développer des troubles schizophréniques. Publiée en décembre 2023 dans la revue Schizophrenia Bulletin, cette analyse méticuleuse réalisée par une équipe australienne a de quoi intriguer.Les chercheurs ont passé au crible 17 études menées sur une période de 44 ans, dans 11 pays différents. Leur constat est frappant : vivre avec un chat pourrait doubler le risque de troubles liés à la schizophrénie. Une affirmation qui, à première vue, semble difficile à avaler tant le chat est perçu comme un animal apaisant et bénéfique à notre bien-être. Pourtant, les données sont là, et elles incitent à une réflexion sérieuse sur les facteurs environnementaux pouvant influencer la santé mentale.Mais d’où pourrait venir ce lien mystérieux ? Une piste évoquée depuis plusieurs années est celle du Toxoplasma gondii, un parasite que les chats peuvent héberger. Transmis par leurs excréments, ce micro-organisme a déjà été associé à des troubles neurologiques, notamment dans les cas d’infections prénatales ou chez les individus immunodéprimés. Certaines études ont avancé que ce parasite pourrait modifier le comportement humain, voire jouer un rôle dans l’apparition de certains troubles psychiatriques.Cependant, il convient de nuancer. L’étude australienne ne prouve pas de lien de cause à effet direct. D’autres facteurs pourraient entrer en jeu : le contexte familial, les conditions de vie, les prédispositions génétiques… La simple cohabitation avec un chat ne saurait être pointée du doigt comme cause unique de la schizophrénie.Les auteurs de l’étude eux-mêmes appellent à la prudence. Ils insistent sur la nécessité de poursuivre les recherches, notamment en explorant les mécanismes biologiques sous-jacents, les facteurs socio-environnementaux et les éventuels biais présents dans les études précédentes.En attendant, faut-il pour autant bannir les chats de nos foyers ? Bien sûr que non. Les bénéfices émotionnels et sociaux qu’ils apportent sont largement documentés. Cette étude soulève surtout une nouvelle question dans la compréhension de la schizophrénie, maladie complexe aux multiples facettes.Ainsi, nos amis les félins ne sont pas coupables — mais ils pourraient, malgré eux, détenir une clé de compréhension supplémentaire dans l’épineux mystère de la santé mentale humaine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:15
  • Pourquoi votre cerveau vous trompe à propos d'une couleur spécifique ?
    Le violet semble être une couleur comme les autres : visible dans un arc-en-ciel, présente dans les fleurs, les vêtements ou les œuvres d’art. Pourtant, derrière cette apparence familière se cache une réalité étonnante : le violet n’existe pas en tant que couleur pure du spectre lumineux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:09

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Sobre Choses à Savoir CERVEAU

Pour tout comprendre, jour après jour, sur le fonctionnement du cerveau. Textes de Christophe Rodo, neuroscientifique, jusqu’en septembre 2024. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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