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Choses à Savoir PLANETE

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  • Pourquoi notre corps souffre-t-il du monde moderne ?
    Notre espèce a traversé des millions d’années d’évolution, s’adaptant aux cycles naturels, aux saisons, aux pénuries alimentaires et à la mobilité constante. Pourtant, selon une nouvelle étude relayée par New Atlas, l’être humain ne serait pas biologiquement conçu pour supporter le rythme effréné imposé par les sociétés industrialisées. C’est la conclusion d’une équipe de chercheurs de l’Université de Zurich, qui a synthétisé un vaste ensemble de données portant sur l’industrialisation, l’urbanisation et la santé humaine. Leur constat est sans appel : le corps moderne n’a pas eu le temps d’évoluer pour faire face aux transformations rapides de l’Anthropocène.Depuis la Révolution industrielle, en à peine deux siècles, notre environnement a changé plus vite que jamais. Les chercheurs rappellent que l’évolution biologique fonctionne sur des milliers de générations. Or, nos conditions de vie se sont metamorphosées en quelques décennies : villes surpeuplées, polluants nouveaux, horaires décalés, alimentation ultra-transformée, exposition à la lumière artificielle et sédentarité. Pour l’équipe de Zurich, ce décalage entre notre biologie et notre mode de vie actuel provoque un véritable stress évolutif.Les conséquences sont déjà visibles. Première alerte : la baisse mondiale des taux de fertilité, observée dans de nombreux pays, même parmi les populations jeunes. Les perturbateurs endocriniens, les microplastiques, la pollution atmosphérique et l’augmentation du stress quotidien sont autant de facteurs impliqués. Biologiquement, notre système reproducteur n’a pas été conçu pour gérer cet environnement saturé de substances nouvelles.Autre signal fort : la hausse spectaculaire des maladies inflammatoires chroniques, comme les allergies, l’asthme, l’eczéma ou les maladies auto-immunes. Pour les chercheurs, la cause est claire : l’homme moderne vit dans un environnement trop propre, trop aseptisé et trop éloigné de la diversité microbienne auquel notre système immunitaire s’est adapté pendant des millénaires. Résultat : un système immunitaire dérégulé qui réagit de manière excessive.Enfin, la montée rapide d’autres troubles chroniques — obésité, diabète, troubles du sommeil, épuisement mental — illustre ce même choc entre notre biologie ancestrale et les exigences du monde moderne. Notre corps n’a pas évolué pour passer dix heures assis, dormir entouré de lumière artificielle ou consommer des calories concentrées en continu.Pour les chercheurs de l’Université de Zurich, ces phénomènes ne sont pas des anomalies isolées mais les signes d’une incompatibilité croissante entre l’Homo sapiens et l’environnement façonné depuis la Révolution industrielle. Leur étude pose une question fondamentale : comment réconcilier notre rythme biologique ancestral avec un monde qui change plus vite que notre corps ne peut s’y adapter ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    3:02
  • Pourquoi un loup pêcheur pourrait changer notre vision de la nature ?
    Sur les côtes sauvages de la Colombie-Britannique, un comportement inattendu vient de bouleverser les certitudes des biologistes. Un loup a été filmé en train de plonger dans l’eau, d’attraper un piège à crabes placé par des pêcheurs et de le remonter jusqu’au rivage pour se nourrir. Cette scène, aussi étonnante que fascinante, pourrait constituer la première preuve d’utilisation d’outils chez des loups sauvages – un comportement jusque-là associé aux primates, aux loutres, aux corvidés ou à quelques autres espèces dotées d’une cognition avancée.L’observation met en lumière l’incroyable plasticité comportementale des loups côtiers du Pacifique, une population déjà connue pour son mode de vie singulier. Ces loups, parfois appelés « sea wolves », passent jusqu’à 70 % de leur temps près de l’océan et tirent une grande partie de leur nourriture du littoral : poissons déposés par les marées, crustacés, œufs de saumon, phoques affaiblis. Ils nagent sur de longues distances, se déplacent d’île en île et se comportent presque comme des loups-marins terrestres. Mais rien, jusqu’ici, ne laissait imaginer qu’ils pourraient exploiter des objets humains comme instruments de prédation.Pour les spécialistes, la scène filmée révèle une capacité d’apprentissage remarquable. Le loup ne se contente pas d’ouvrir un simple contenant : il identifie un objet anthropique, comprend qu'il enferme une ressource alimentaire, déduit qu'il peut le manipuler et va jusqu’à le tirer depuis le fond marin. Ce type de séquence cognitive – exploration, adaptation, résolution de problème – témoigne d’une intelligence bien plus élaborée qu’on ne le pensait pour un grand carnivore.L’événement soulève aussi une question écologique importante : comment la faune sauvage s’adapte-t-elle à des environnements transformés par l’homme ? Dans les forêts anciennes de Colombie-Britannique, l’arrivée massive d’équipements de pêche, de déchets marins ou de structures humaines crée un nouvel écosystème matériel. Certaines espèces, comme ce loup, apprennent à les exploiter. D’autres en souffrent, s’y piégent ou s’y empoisonnent. Le comportement du loup illustre donc à la fois la résilience et la vulnérabilité des milieux côtiers face à l’activité humaine.Enfin, l’observation rappelle à quel point l’océan et la forêt forment un continuum écologique. Les loups côtiers jouent un rôle crucial dans la dynamique trophique : en se nourrissant de ressources marines, ils transportent des nutriments vers la forêt, enrichissant les sols et nourrissant indirectement d’autres espèces. Leur capacité à modifier leurs techniques de chasse pourrait donc avoir un impact sur tout l’écosystème, du rivage aux sous-bois.Ainsi, ce loup « pêcheur » n’est pas seulement un phénomène insolite : il symbolise un monde sauvage qui, face aux pressions humaines, invente de nouvelles stratégies pour survivre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:22
  • Pourquoi nos tomates cerises cachent-elles un désert sacrifié ?
    Au premier regard, les tomates cerises vendues sur les étals européens n’ont rien de controversé. Mais derrière leur peau brillante se cache l’une des réalités environnementales les plus méconnues de la région saharienne : l’essor de cultures intensives au Sahara occidental, territoire occupé par le Maroc depuis 1975, où les conditions écologiques sont mises à rude épreuve. Ce no man’s land aride, déjà fragile par nature, est devenu en cinquante ans un laboratoire agricole à ciel ouvert, au prix d’un coût environnemental massif et largement invisibilisé.Tout commence avec l’exploitation de nappes fossiles profondes, des réserves d’eau qui se sont formées il y a des milliers d’années et qui ne se renouvellent quasiment pas. Pour irriguer les serres de tomates, poivrons et melons destinés à l’exportation, ces nappes sont pompées sans relâche. L’agriculture intensive transforme ainsi un désert presque vierge en oasis artificielle, mais au prix d’un assèchement irréversible du sous-sol. C’est une fuite en avant hydrique : plus la demande augmente, plus il faut creuser, et plus le capital naturel s’effondre.Les serres elles-mêmes exigent une infrastructure lourde. Elles couvrent des kilomètres, protégées par des bâches plastiques massivement importées et fréquemment renouvelées. Le vent saharien les dégrade rapidement, générant des tonnes de déchets plastiques dont une part importante échappe au traitement. Ces fragments s’envolent, se déchirent, s’enfouissent dans le sable et finissent parfois dans l’océan Atlantique tout proche, étendant encore la pollution microplastique. On parle ici d’un système où la production de légumes « frais » est directement corrélée à la production de déchets non biodégradables.À cela s’ajoute l’usage intensif d’engrais et de pesticides typiques des monocultures tournées vers l’export. Dans un environnement désertique, ces produits chimiques ne sont ni filtrés ni dégradés par les sols, largement pauvres en matière organique. Ils s’accumulent, se volatilisent avec le vent ou ruissellent lors des rares pluies, polluant durablement un écosystème fragile, où la moindre perturbation peut durer des décennies.L’Union européenne, via ses accords commerciaux, facilite l’entrée de ces légumes sur le marché en les considérant comme des « produits marocains ». Pour les consommateurs européens, l’origine réelle reste floue, et la dimension environnementale encore davantage. En achetant ces tomates, on soutient involontairement un modèle agricole reposant sur l’épuisement d’une eau fossile, la pollution plastique et la transformation irréversible d’un des milieux les plus fragiles du monde.Ainsi, derrière chaque barquette de tomates cerises issues du Sahara occidental se pose une question simple : peut-on vraiment parler de produits « durables » lorsque leur culture assèche un désert et laisse derrière elle un paysage saturé de plastique ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:51
  • Pourquoi le Danemark a-t-il installé des lampadaires à lumière rouge ?
    Le Danemark a installé des lampadaires à lumière rouge pour une raison très précise : protéger la faune nocturne tout en maintenant un éclairage suffisant pour les habitants. L’exemple le plus documenté est celui de la municipalité de Gladsaxe, près de Copenhague, où une colonie de chauves-souris vivait le long d’un axe cyclable très fréquenté. Les éclairages publics classiques, riches en lumière blanche et en longueurs d’onde bleues, perturbent fortement ces animaux : ils modifient leur navigation, réduisent leur capacité à chasser les insectes et les exposent davantage aux prédateurs.Pour limiter cet impact, la ville a décidé d’installer un éclairage rouge à spectre étroit. Pourquoi du rouge ? Parce que cette couleur dérange beaucoup moins les espèces nocturnes. Les chauves-souris, comme de nombreux insectes et petits mammifères, sont extrêmement sensibles à la lumière blanche, mais réagissent très peu aux longueurs d’onde rouges. Cette approche permet donc de maintenir un éclairage minimal pour les cyclistes et les piétons tout en conservant des zones d’ombre favorables à la faune.Techniquement, l’aménagement repose sur deux idées : réduire la puissance lumineuse globale et utiliser des points lumineux très bas, parfois de seulement un mètre de hauteur. Cela crée des « couloirs » faiblement éclairés, espacés par des zones plus sombres où les animaux peuvent circuler et chasser sans être désorientés. Le choix du rouge a aussi une dimension symbolique : il signale à ceux qui empruntent la voie qu’ils traversent un espace écologique sensible.Ce projet s’inscrit dans un mouvement plus large d’éclairage « wildlife-friendly » adopté dans plusieurs pays : limiter la pollution lumineuse, réduire l’impact sur les écosystèmes, mais aussi économiser de l’énergie. Les municipalités testent ce type de solutions pour trouver un équilibre entre sécurité humaine, mobilité douce et protection de la biodiversité.En résumé, ces lampadaires rouges ne sont pas un choix esthétique : ils répondent à un besoin de concilier éclairage public et préservation des espèces nocturnes, les chauves-souris étant particulièrement sensibles aux perturbations lumineuses. Cette approche pourrait se généraliser dans d’autres zones naturelles ou urbaines. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:32
  • Quel est l'âge du trou dans la couche d’ozone ?
    Le « trou » dans la couche d’ozone est une histoire beaucoup plus récente qu’on ne l’imagine… et surtout, il n’est pas apparu du jour au lendemain.D’abord, une précision : la couche d’ozone stratosphérique existe depuis des centaines de millions d’années. Elle filtre une grande partie des UV-B solaires. Ce qui est récent, ce n’est pas son existence, mais l’amincissement spectaculaire au-dessus de l’Antarctique, qu’on a fini par appeler le « trou ».1. Les premiers signaux : années 1970Dans les années 1970, des chimistes comme Mario Molina et Sherwood Rowland montrent que les CFC (chlorofluorocarbones utilisés dans les sprays, frigos, mousses…) peuvent monter dans la stratosphère, y être détruits par les UV et libérer du chlore. Un seul atome de chlore peut détruire des dizaines de milliers de molécules d’ozone. Théoriquement, le risque est là, mais on ne voit pas encore de « trou » géant.2. La bascule : fin des années 1970 – début des années 1980Les reconstructions montrent qu’un amincissement anormal au-dessus de l’Antarctique commence à se mettre en place à la fin des années 1970, puis s’accentue au début des années 1980. À cette époque, les mesures depuis le sol (par spectrophotomètres Dobson) enregistrent des valeurs de plus en plus basses chaque printemps austral (septembre-octobre).3. Le moment clé : 1985, la découverte publiéeC’est en 1985 qu’on parle vraiment de « trou dans la couche d’ozone ». Cette année-là, une équipe britannique (Farman, Gardiner, Shanklin) publie dans la revue Nature des données montrant qu’entre 1977 et 1984, la quantité d’ozone printanière au-dessus de la base Halley (Antarctique) a chuté d’environ 40 %.Ce n’est pas un simple déclin : c’est une dépression massive, récurrente chaque printemps, couvrant des millions de km². Les premières images satellitaires complètes confirment alors l’ampleur du phénomène : une sorte de « cratère » d’ozone au-dessus du continent blanc.4. Physiquement, que se passe-t-il ?Le trou apparaît chaque printemps austral depuis le début des années 1980, lorsque trois conditions se combinent au-dessus de l’Antarctique :un vortex polaire très froid et stable, des nuages stratosphériques polaires (PSC) où les composés chlorés inoffensifs sont transformés en formes « actives », puis le retour du Soleil au printemps, qui déclenche des réactions photolytiques en chaîne.Résultat : en quelques semaines, une grande partie de l’ozone entre 14 et 22 km d’altitude est détruite.5. Depuis quand, au juste ?Les premiers signes mesurables d’un amincissement inhabituel datent de la fin des années 1970.Le « trou dans la couche d’ozone » au sens strict, massif et récurrent au-dessus de l’Antarctique, est observé chaque printemps austral depuis le début des années 1980 et officiellement décrit en 1985.Depuis le Protocole de Montréal (1987) et la réduction progressive des CFC, le trou montre des signes de lente cicatrisation, mais il continue de se former chaque année ; sa surface et sa profondeur varient selon les conditions météorologiques stratosphériques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:25

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Generated: 12/8/2025 - 10:38:56 AM