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Choses à Savoir - Culture générale

Choses à Savoir
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  • Pourquoi le “pied du roi” a-t-il servi à mesurer ?
    Avant le mètre, avant les règles graduées identiques partout dans le monde, mesurer était une affaire… de corps humain. Parmi ces anciennes unités, l’une des plus célèbres en France est le « pied du roi ». Mais à quoi servait-il exactement ?Le pied du roi était une unité de longueur officielle, utilisée en France jusqu’à la Révolution. Contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, il ne correspondait pas au pied d’un roi en particulier, mais à une valeur standardisée par le pouvoir royal. Sa longueur était fixée à 32,48 centimètres.Ce pied servait de base à tout un système de mesures. Un pied était divisé en 12 pouces, chaque pouce en 12 lignes. Ce découpage en multiples de 12 pouvait sembler complexe, mais il avait un avantage pratique : il facilitait les divisions, bien plus que notre système décimal dans certaines situations concrètes.Le pied du roi était utilisé dans de nombreux domaines. En architecture, il permettait de concevoir bâtiments, ponts et cathédrales avec des proportions cohérentes. En artisanat, il servait aux menuisiers, tailleurs de pierre ou charpentiers pour fabriquer des pièces compatibles entre elles. En arpentage, il aidait à mesurer les terrains, même si d’autres unités, comme la toise, étaient aussi employées.Pourquoi “du roi” ? Parce que la mesure était garantie par l’autorité royale. À une époque où chaque région pouvait avoir ses propres unités, le pied du roi incarnait une tentative de centralisation et d’unification. Des étalons officiels — des règles en métal ou en pierre — étaient conservés dans des lieux de référence afin d’éviter les fraudes et les erreurs.Malgré cela, les confusions restaient nombreuses. Le pied variait selon les pays, parfois même selon les villes. Le pied anglais, par exemple, n’avait pas exactement la même longueur que le pied du roi français. Résultat : le commerce international devenait un véritable casse-tête.C’est précisément pour mettre fin à ce chaos que la Révolution française introduit le système métrique à la fin du XVIIIᵉ siècle. Le mètre, défini à partir de la Terre elle-même, devait être universel, rationnel et égal pour tous. En 1799, le pied du roi est officiellement abandonné.Pourtant, son héritage demeure. Les notions de pied et de pouce existent encore dans certains pays, et de nombreux bâtiments anciens portent la trace de ces mesures anciennes.Le pied du roi nous rappelle une chose essentielle : mesurer, ce n’est pas seulement une affaire de chiffres. C’est aussi une question de pouvoir, d’organisation sociale et de vision du monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:14
  • Qu’est-ce que le zeugma, cette figure de style qui surprend l’esprit ?
    Parmi les figures de style qui donnent de l’éclat et de l’originalité à un texte, le zeugma – parfois écrit zeugme – occupe une place très particulière. Il s’agit d’une figure qui associe, sous une même construction grammaticale, deux éléments qui n’appartiennent pas au même plan de signification. Concrètement, un même verbe ou un même adjectif va gouverner deux compléments très différents… créant un effet souvent drôle, inattendu ou poétique.L’exemple classique est celui-ci : « Il a pris le train et ses jambes à son cou. » Le verbe prendre relie deux réalités incompatibles : un moyen de transport et une expression figurée. Le lecteur est surpris, parfois amusé, parce que l’esprit doit faire un petit écart mental pour associer deux images qui ne vont normalement pas ensemble.Le zeugma peut prendre deux formes principales. Le zeugma sémantique est le plus fréquent : on y associe des termes dont les sens n’ont rien à voir. On peut dire par exemple : « Elle a perdu ses clés et le sourire », où perdre s’applique à un objet concret puis à un état émotionnel. Vient ensuite le zeugma syntaxique, plus rare, qui joue non pas sur le sens mais sur la structure grammaticale : un verbe commun sert de lien à deux constructions grammaticalement différentes. Par exemple : « Il admire son courage et d’être venu », où admirer relie un nom et un infinitif.Le zeugma a une longue histoire. On en trouve des traces dans l’Antiquité grecque – le mot lui-même vient du grec zeugnynai, « joindre » – mais il s’épanouit particulièrement dans la littérature classique, puis chez les romantiques et les auteurs contemporains. Victor Hugo, Rabelais ou encore Voltaire l’utilisent pour surprendre, créer un contraste ou faire sourire. Plus près de nous, Raymond Queneau ou Amélie Nothomb affectionnent ce procédé qui bouscule la logique du discours.Pourquoi cette figure fonctionne-t-elle si bien ? Parce qu’elle joue sur une rupture de sens, un décalage qui oblige le lecteur ou l’auditeur à reconstruire mentalement l’image. Le zeugma brise nos automatismes linguistiques et déclenche une petite gymnastique intellectuelle. Soudain, le langage devient un terrain de jeu : les mots glissent, se superposent, se heurtent avec malice.En somme, le zeugma est l’art de faire tenir ensemble des choses qui ne vont pas ensemble, pour mieux étonner. Une figure brève, parfois subtile, mais qui révèle toute la créativité de la langue française. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Pourquoi le roman 1984 a-t-il été écrit très rapidement ?
    Lorsque George Orwell commence à écrire 1984, à la fin de l’année 1947, il est dans une situation à la fois physique et morale extrêmement fragile. L’image de l’écrivain lent, perfectionniste, travaillant patiemment son manuscrit, ne correspond pas du tout à la réalité. La vérité, c’est qu’Orwell s’est lancé dans une course contre la montre. Une course littérale : il sait qu’il est en train de mourir.Depuis plusieurs années, Orwell souffre de tuberculose, une maladie alors difficile à soigner. À l’époque, il se retire sur l’île écossaise de Jura, un lieu isolé, froid, humide… exactement le contraire de ce qu’un médecin recommanderait. Mais il s’y sent libre, protégé du monde qu'il fuit : celui des totalitarismes, des manipulations politiques, des propagandes qui défigurent les mots et les idées. Là-bas, enfermé dans une petite maison rudimentaire, il écrit dans une urgence fébrile.Pourquoi cette précipitation ?D’abord parce qu’il craint que sa santé l’abandonne avant qu’il ne parvienne au bout de son roman. Il écrit donc douze heures par jour, parfois jusqu’à l’épuisement, tapant sur sa machine malgré la fièvre, malgré la toux qui l’étouffe. Les brouillons montrent des corrections hâtives, des phrases reprises à la va-vite. C’est un travail de survie autant que de création.Mais il y a une autre urgence, plus intellectuelle cette fois. Orwell pense que l’histoire est en train de basculer vers un monde où la liberté de pensée recule. La guerre froide commence, les blocs se durcissent, la propagande devient partout un outil central. Pour lui, 1984 n’est pas un roman d’anticipation : c’est un avertissement immédiat, un signal d’alarme. Il doit sortir maintenant, pas dans cinq ans. Attendre serait presque une forme de complicité.Cette double urgence — biologique et politique — explique pourquoi 1984 a été écrit aussi vite. Orwell achève le manuscrit en 1948, l’envoie à son éditeur dans un état d’épuisement total, et meurt quelques mois après la parution, en janvier 1950. Il n’aura jamais vu l’ampleur du phénomène que son livre deviendra.Ainsi, 1984 est né dans une singularité rare : un roman écrit en hâte non pas par négligence, mais par nécessité vitale. C’est peut-être cette intensité, cette urgence brûlante, qui lui donne encore aujourd’hui une telle force prophétique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:18
  • Pourquoi Les demoiselles d'Avignon de Picasso ne sont-elles pas d'Avignon ?
    Le titre du tableau de Picasso induit souvent en erreur : Les Demoiselles d’Avignon ne renvoient absolument pas à la célèbre ville du sud de la France. Rien, dans l’histoire du tableau ou dans l’intention de l’artiste, ne renvoie à Avignon. L’origine véritable du titre est bien plus surprenante et profondément liée à la jeunesse de Picasso à Barcelone.En 1907, lorsque Picasso peint ce tableau révolutionnaire, il cherche à représenter les prostituées d’une maison close située dans la rue d’Avinyó, une rue populaire du quartier gothique de Barcelone. À l’époque, cette rue était connue pour ses bordels, que le jeune Picasso fréquentait régulièrement avec ses amis artistes. Le tableau s’appelait d’ailleurs d’abord « Le Bordel d’Avinyo », un titre beaucoup plus explicite mais jugé trop scandaleux par ses proches. L’appellation “Demoiselles” est une façon euphémisée de désigner ces femmes, et la transformation d’“Avinyó” en “Avignon” serait venue d’un malentendu ou d’un choix délibéré de ses amis marchands pour adoucir le sujet.En réalité, la déformation du nom a permis de détourner l’attention du public d’un titre jugé trop cru et choquant au début du XXᵉ siècle. Le mot “Avignon” sonnait plus neutre, presque poétique, tout en conservant une résonance étrangère. Avec le temps, ce nom s’est imposé et est devenu indissociable du tableau, même si son lien géographique est totalement erroné.Mais au-delà du titre, ce tableau marque une rupture fondamentale dans l’histoire de l’art. Picasso y représente cinq femmes nues, aux corps anguleux, aux visages inspirés des masques africains et de l'art ibérique, un choc visuel radical pour l’époque. La perspective traditionnelle est abandonnée, les formes sont disloquées, les corps comme taillés dans la pierre. Ce style préfigure ce qui deviendra le cubisme, mouvement fondé avec Georges Braque et qui bouleversera tous les codes de la peinture occidentale.Aujourd’hui, Les Demoiselles d’Avignon est conservé au Museum of Modern Art (MoMA) de New York, où il est considéré comme l’un des tableaux les plus importants du XXᵉ siècle. Et malgré son titre trompeur, son ancrage demeure bien celui de la Barcelone de Picasso, et non de la Provence française.Ainsi, les Demoiselles ne sont pas d’Avignon… mais d’Avinyó, rue discrète d’où partit une révolution artistique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:12
  • Pourquoi le “dernier repas du condamné” n'existe plus au Texas ?
    Oui, cette histoire est vraie : l’affaire Lawrence Russell Brewer a bien entraîné la fin officielle de la tradition du last meal personnalisé pour les condamnés à mort au Texas en 2011.Voici les faits établis : 1. La tradition existait réellement au TexasAvant 2011, les condamnés à mort texans pouvaient demander un dernier repas spécial, dans des limites raisonnables, comme dans de nombreux États américains. Cette pratique symbolique remonte au XIXᵉ siècle. 2. Le dernier repas extravagant de BrewerLawrence Russell Brewer, condamné pour un meurtre raciste particulièrement violent, a effectivement demandé un repas énorme, comprenant notamment : un triple cheeseburger, un cheeseburger supplémentaire, trois fajitas, une portion d’okra frit, un steak de poulet, une omelette complète, une pizza, des brownies, une glace, du beurre de cacahuète, et même du meatloaf.En tout, un repas correspondant à plusieurs milliers de calories. 3. Il n’en a rien mangéQuand le plateau lui fut présenté, Brewer refusa d’y toucher, affirmant qu’il “n’avait pas faim”. Ce geste fut perçu comme un manque de respect, notamment par les représentants politiques et les familles de victimes. 4. Décision du Sénat du TexasLe sénateur John Whitmire, outré par l’abus, écrivit immédiatement au directeur des prisons pour demander la fin de cette tradition. Celui-ci accepta le jour même.Depuis septembre 2011, au Texas, les condamnés à mort reçoivent le repas du jour, comme tous les autres détenus. 5. Le Texas est le seul État à l’avoir officiellement abolieD’autres États continuent la tradition, mais avec des budgets limités (généralement 20 à 40 dollars).L’affaire Brewer est l’un des rares cas où un geste provocateur d’un condamné à mort a entraîné une modification immédiate de la politique pénitentiaire d’un État américain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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